UNE DECISION INEVITABLE !

Ce soir, Jean Sarkozy, le fils du Président, a décidé de ne plus briguer la présidence du Conseil d’Administration de l’EPAD. Comme je l’avais pressenti dans un précédent article, cette présidence annoncée ne correspondait pas aux valeurs promues par Sarkozy, tant le candidat que le Président de la République française. Cette décision arrive tard (près de deux semaines après le début de la polémique), mais elle est salutaire. La campagne médiatique des opposants (aussi nombreux à droite qu’à gauche) devenait intenable pour le pouvoir et elle se serait poursuivie durant des mois, alimentée par un sentiment d’injustice exacerbée par une crise économique et sociale qui n’épargne personne.

En référence à la création des lycées par Napoléon Bonaparte, le Président Sarkozy a lui-même inconsciemment justifié pourquoi son fils Jean ne pouvait pas prétendre à ce poste, en tout cas pas maintenant :

« Désormais, en France, c’est de l’école que sortiront les élites. Et pas de la naissance. ». «Désormais, ce qui compte en France pour réussir, ce n’est plus d’être “bien né” : pour réussir, il faut travailler dur, et avoir fait la preuve, par ses études, par son travail, de sa valeur ».

« Principe de justice, mais en même temps, principe d’efficacité : car quel meilleur critère que celui du savoir et de la compétence pour désigner ceux qui doivent exercer des responsabilités ? »

Ce malheureux épisode restera la première grande faute politique de la Présidence Sarkozy. L’opposition qui est en mal d’arguments de fond s’en donnera à cœur joie pendant encore longtemps pour exploiter au maximum cette bévue. Ils essaieront même de faire oublier que le népotisme est hélas très répandu en France. Et tous les partis politiques sont concernés

Cependant, il ne faut pas enterrer Jean Sarkozy trop tôt. Il reste un jeune politicien ambitieux, talentueux et très à l’aise dans les médias. Il est aussi le plus jeune Conseiller Général de France. Ce qui lui fait encore plus ressembler à son père il y a 30ans…